Flynn: Son of Crimson

Flynn : Son of Crimson est l’un de ces jeux indépendants parfaits pour les amateurs de jeux de plateforme bidimensionnels axés sur l’aventure et les touches classiques. Le titre du Studio Thunderhorse ne réinvente rien, mais il n’en a pas besoin. Sa principale vertu est d’avoir su tirer profit des outils mis à sa disposition et la façon dont ils ont réalisé les mécaniques.

Ce titre nous met dans la peau du jeune Flynn dans une histoire qui raconte le voyage du héros pour protéger sa patrie. Un mal implacable menace sans crier gare la belle île de Rosantica. La barrière entre l’île et le Fléau s’est fissurée, donnant lieu à des phénomènes surnaturels et à des créatures hostiles qui peuplent lentement chaque territoire de l’île. Flynn est l’élu, chargé de mettre fin à cette calamité et de rétablir ainsi une paix menacée. Mais il ne le fera pas seul… Dex, son compagnon mystique et esprit tutélaire, l’accompagnera dans ce voyage, mais il vous faudra découvrir dans quelle mesure.

C’est ainsi que se présente un jeu qui a étudié en profondeur les œuvres classiques qui ont marqué le style des RPG à défilement latéral. L’essence de Shovel Knight est dans l’air, non seulement dans sa structure, mais aussi dans son système de contrôle. Le travail de Yacht Club Games est connu pour être une référence, mais ce titre ne cherche pas à l’imiter. Au contraire, il plonge étonnamment profondément dans un ensemble de mouvements et d’actions qui donnent à l’ensemble sa propre identité. Honnêtement, Flynn : Son of Crimson sait se différencier suffisamment pour que les comparaisons soient oubliées après les premiers niveaux. Sa durée, à peine 6 heures à un rythme moyen, laisse sur sa faim, mais évite de perdre l’effet de surprise. Les situations se répètent à peine, on sait intégrer les nouvelles capacités du personnage et les mélanger pour que chaque type d’ennemi soit faible face à un type particulier de magie élémentaire, mais on ne les exploite pas tout à fait.

Ce n’est pas tant parce que les contrôles sont différents ou parce qu’ils infligent plus ou moins de dégâts (ils ont même des combos différents), mais parce que les ennemis peuvent être invulnérables à un type de mouvement particulier… et terriblement faibles à un autre. Cela intensifie l’élément Action RPG de Flynn : Son of Crimson de manière exponentielle, en particulier dans les étapes finales et les boss de zone, et le design des niveaux est également créé dans cet esprit.

La réalité est que Flynn : Son of Crimson n’est pas un metroidvania, c’est un platformer à défilement latéral, et ses énigmes sont extrêmement simples. Certains d’entre eux coupent le rythme très actif du gameplay. Sa grande vertu, en plus d’une mécanique et d’un système de contrôle rigoureux, réside dans les boss de fin de niveau. Tout comme Mega Man, nous les atteignons généralement avec au moins une nouvelle compétence, mais ce n’est pas un défaut ; au contraire, ils combinent tout ce que nous avons appris et nous placent dans plus d’une situation difficile. Au total, il y en a une demi-douzaine, et ils dominent chaque partie de la région menacée. De temps en temps, notre progression sur la carte sera interrompue par une calamité, qui est un combat de boss : tant que nous ne l’avons pas vaincu, tous les niveaux sont verrouillés.

La beauté aux quatre coins du monde

Comme vous pouvez l’imaginer, dans ce cas, les apparences ne sont pas trompeuses. Flynn : Son of Crimson est un jeu magnifique, agréable à regarder et doté d’animations fantastiques. En 2D, l’accent est mis sur la couleur, tant pour les personnages que pour les décors, et le jeu est agréable à regarder sur n’importe quelle taille d’écran à 60 FPS. Les animations des personnages, en particulier Flynn et Dex, sont pleines de détails, tout comme les environnements et les ennemis que nous rencontrons au cours de l’aventure. C’est pourquoi il est dommage qu’il y ait si peu de variété dans ce domaine. On finit par identifier très vite les schémas d’une intelligence artificielle qui laisse à désirer. Parfois, l’environnement est un obstacle plus important que les ennemis eux-mêmes.

En résumé, Flynn : Son of Crimson est une aventure fraîche, agréable, bien exécutée et sans prétention, un titre honnête à tous points de vue qui, espérons-le, servira au studio à réaliser une suite plus importante et plus ambitieuse ou à expérimenter d’autres genres. Il n’y a rien à redire, même si l’excellence n’a pas été atteinte non plus. Terminer le jeu avec le sourire est le signe d’un excellent travail.