High on Life

28/10/2024 - 13:55



Si tu cherches un jeu qui sort des sentiers battus, High on Life pourrait bien être ton ticket pour un trip aussi délirant qu'imprévisible. Développé par Squanch Games, le studio cofondé par Justin Roiland (célèbre pour son travail sur Rick and Morty), ce FPS aventure-comédie est à l'image de ses créateurs : décalé, irrévérencieux, mais pas toujours aussi abouti qu'on l'espérait.

Un univers déjanté servi par des armes parlantes

High on Life nous plonge dans un univers de science-fiction complètement barré, où des cartels extraterrestres ont envahi la Terre pour kidnapper les humains et les transformer en... drogue. Oui, tu as bien lu. Toi, un ado paumé dans son canap’, vas te retrouver propulsé malgré toi dans le rôle de chasseur de primes intergalactique, chargé de sauver la planète à coup de blasters... qui parlent.

Et c’est là que réside l’un des charmes uniques du jeu : ses armes, appelées les Gatlianes, ne sont pas de simples outils de destruction. Chaque arme a sa propre personnalité, un humour bien particulier, et commente en temps réel ce qui se passe autour de toi. Le doublage est brillant, avec des dialogues souvent hilarants, même si, à force, certaines répliques peuvent devenir répétitives.

Gameplay : du fun, mais un poil répétitif

Sur le plan du gameplay, High on Life est un shooter à la première personne avec une bonne dose d’action. Les mécaniques sont simples : tu avances dans des environnements semi-ouverts, tu élimines des vagues d’ennemis extraterrestres, et tu participes à des affrontements de boss, le tout en explorant différents mondes.

Les phases de shoot sont agréables et rythmées, grâce aux différentes Gatlianes qui offrent chacune des capacités variées. Entre les tirs à tête chercheuse de Knifey, ton couteau sadique, et les projectiles gluants de Sweezy, le jeu sait diversifier les plaisirs. Cependant, après quelques heures, on commence à sentir une certaine redondance dans les combats. Le level design, bien qu’amusant visuellement, manque parfois d'originalité dans ses constructions.

Humour : décalé, mais pas pour tout le monde

L’humour est clairement l’un des points centraux de High on Life. Si tu apprécies le style absurde et irrévérencieux de Rick and Morty, il y a de fortes chances que tu sois conquis. Le jeu regorge de références à la pop culture, de dialogues absurdes, de situations ridicules et de personnages excentriques qui ne te laisseront pas indifférent. L’une des séquences les plus mémorables ? Une émission télé extraterrestre où un jury te juge pour tes actions en temps réel. Totalement WTF.

Cependant, cet humour omniprésent ne plaira pas à tout le monde. Ceux qui ne sont pas fans de ce genre de comédie pourraient rapidement être lassés. De plus, certaines blagues manquent parfois leur cible, surtout lorsque le jeu tente d’étirer un gag un peu trop longtemps.

L’aspect technique : ça tient la route, mais…

Visuellement, High on Life offre une direction artistique colorée et créative. Chaque planète que tu explores est un véritable patchwork de design extraterrestre, avec des décors psychédéliques et bizarroïdes. En revanche, techniquement, le jeu montre quelques signes de faiblesse. Sur console, on note quelques baisses de framerate et des bugs visuels, même si rien de dramatique ne vient gâcher l’expérience globale.

Côté son, le doublage est vraiment le point fort du jeu, avec des acteurs qui se donnent à fond pour rendre chaque personnage unique. La bande-son, quant à elle, fait son job sans être mémorable, et sert surtout d’accompagnement discret aux dialogues et aux gunfights.

Une structure narrative un peu décousue

L’intrigue de High on Life n’est pas là pour révolutionner quoi que ce soit. Tu poursuis ta mission de sauver la Terre en traquant les membres du cartel G3, tout en enchaînant les missions de chasseur de primes. Ce qui retient surtout l’attention, ce sont les interactions avec les personnages et l’évolution de ta relation avec les Gatlianes. Là encore, l’humour est au centre de l’expérience, mais on regrette parfois que le scénario manque de consistance et de tension dramatique.

Le jeu propose une aventure d'environ 10-12 heures si tu te contentes de suivre la quête principale, mais tu peux facilement passer plus de temps à explorer les mondes pour récupérer des objets cachés ou interagir avec les nombreux PNJ loufoques qui peuplent cet univers.

Conclusion : un OVNI vidéoludique imparfait mais attachant

High on Life est une expérience rafraîchissante qui tranche avec la production vidéoludique actuelle par son approche résolument décalée. Ce n’est peut-être pas le FPS le plus abouti techniquement, ni le plus innovant en termes de gameplay, mais il compense largement ses faiblesses par son humour, sa créativité, et son ton totalement barré. Si tu cherches un jeu qui ne se prend pas au sérieux et qui te fera éclater de rire tout en te défoulant, High on Life pourrait bien être ta prochaine aventure.

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