Inmost

Si Inmost se distingue par des graphismes tout à fait saisissants (nous développerons ce point plus bas), il faut également souligner une chose : dans ce jeu, vous devrez contrôler trois personnages différents.

En effet, au début, vous incarnez une jeune fille (parfois, dans cette partie du jeu, il s’agit d'un vieil homme). Quoi qu'il en soit, chaque fois que vous avez affaire à l'un de ces deux personnages, vous n'êtes pas au cœur de l'action à proprement parler. Au contraire, puisque ces derniers n'ont pas de réelles compétences et avancent plutôt lentement, c'est le côté narratif qui est développé. Vous aurez donc quelques énigmes à résoudre, mais avec ces personnages, le jeu se concentre essentiellement sur l'avancée de l'histoire.

Plus tard, vous incarnez un vagabond. Pas particulièrement agile, ce dernier peut néanmoins sauter, se déplacer sur une plus grande distance et utiliser des objets. Ainsi, avec lui, vous explorez une zone limitée du jeu et devez surmonter tous les défis pour accéder à l’étape suivante de l'histoire. Là encore, l’aspect narratif joue un rôle important.

Pour terminer, vous endosserez le rôle du chevalier, le personnage le plus agile de tous. Doté d'une épée et d'un grappin, il massacre tous ses ennemis ; il s'agit donc des phases de jeu les plus dynamiques et les plus intéressantes en termes de gameplay. Bien qu’il y ait également des énigmes à résoudre, c'est vraiment l'action qui prime dans ces séquences.

Mais, plus que le gameplay, c’est le message qui compte dans Inmost : celui sur la perte d’un être cher. Au début, on est tenté de penser que c'est un titre en 2D légèrement porté sur l'horreur. Mais, peu à peu, cet aspect est mis de côté et nous découvrons le vrai message.

Au niveau des graphismes, Inmost est assez révolutionnaire. Si l'on se focalise sur les images statiques, on pourrait croire qu'il imite l'esthétique des jeux Game Boy ou des ordinateurs 8 bits tels que le Spectrum. Mais, quand on s'attarde sur les animations, on se rend compte que la barre est placée très haut : elles sont époustouflantes. Jon Davies, expert en animation et pixel-art, est derrière cette véritable œuvre d'art. Il s'est notamment illustré dans les jeux Super House of the Dead Ninjas, 88 Heroes et Blade Strangers. Ce qui se détache cependant, ce sont les éclairages, absolument fantastiques, qui donnent non seulement du volume à ce jeu en 2D, mais injecte également une note de couleur et un peu de vie à ce titre qui est principalement en noir et blanc.

En conclusion, on pourrait dire que, s'il est vrai qu'Inmost s'adresse à un public en particulier, en réalité, n'importe quel joueur y trouvera son compte. Ceux qui aiment les défis et les énigmes apprécieront particulièrement les phases d'exploration, et les combats avec le chevalier sont plus que satisfaisants et plairont à tous ceux qui aiment aller droit au but. Visuellement parlant, on est face à un véritable bijou ; il ne vous faudra que quelques minutes de jeu pour vous en apercevoir. Ceux qui joueront pendant trois ou quatre heures se plongeront vraiment dans l'histoire qu'Hidden Layer Games souhaite leur raconter.